Les étapes de la ménopause

La ménopause n’arrive pas en une nuit. C’est une succession d’étapes, qui commencent en général dés 35 ans … Et oui… Dés 35 ans vous êtes biologiquement en préménopause. Alors je sais, ça fait l’effet d’un coup dur sur le coup. Je vous explique tout 😉 !

Une succession d’étapes

Très concrètement, on distingue 4 étapes menant vers la ménopause  :

• 1- La préménopause :

Les cycles sont toujours réguliers, mais certains déséquilibres hormonaux commencent à se faire sentir. Cette étape débute en général 5 à 10 ans avant la ménopause dont l’âge moyen est de 51 ans.

• 2 – La périménopause :

Cette étape marque  le début des irrégularités du cycle. En général, cette période commence 3 à 5 ans avant la ménopause.

• 3 – La ménopause :

C’est l’arrêt définitif des règles. La ménopause est constatée après une période de 12 mois sans menstruations. L’âge moyen de la ménopause est de 51 ans.

• 4 – La post-ménopause :

Elle suit naturellement la connotation de la ménopause.

Il existe également des cas de ménopause précoce qui peuvent intervenir très tôt dès l’âge de 35-40 ans. Celle-ci est souvent liée à une insuffisance ovarienne précoce dont on ne connaît pas toutes les causes exactes à l’heure actuelle, hormis certaines problématiques génétiques, et elle peut également être induite par des traitements hormonaux en cas de cancer par exemple.

La préménopause

La quarantaine marque l’entrée officielle dans la préménopause

• Le stock de follicules s’est amenuisé, ce qui cause des ovulations moins fréquentes ou de moins bonne qualité. Cela a pour effet direct une baisse de la synthèse de la progestérone, ce qui cause une hyperoestrogénie (relative au niveau de la progestérone)  avec des symptômes que certaines d’entre vous vont reconnaître : le SPM ++, des cycles qui se raccourcissent, des règles plus abondantes, des sautes d’humeur, des insomnies, de l’anxiété, des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, une baisse de libido, de la fatigue, de la sécheresse vaginale, des infections urinaires, des douleurs articulaires, des fibromes, le brouillard mental et les problèmes de concentration. Je sais : énuméré comme cela, le nombre de ces symptômes peut vous faire peur… mais Rassurez-vous, vous n’aurez pas l’ensemble de ces symptômes mais probablement quelques-uns d’entre eux.
• Le stress peut également aggraver les déséquilibres : prise de poids, insomnies, fringales …
• La thyroïde est directement impactée par ces déséquilibres hormonaux. On peut ressentir de la fatigue, un ralentissement du métabolisme, de la constipation, une perte de cheveux, une impression de fonctionner au ralenti. Il est très important de surveiller le bon fonctionnement de la thyroïde à cette période car de nombreux symptômes de l’hypothyroïdie peuvent être confondus avec ceux de la préménopause ou de la ménopause. D’autant plus que des niveaux élevés d’œstrogènes peuvent mener à une hypothyroïdie. Parlez-en avec votre médecin.
• Attention à votre alimentation :  une mauvaise alimentation, peut conduire à une perturbation du microbiote intestinal, pouvant donner lieu à des problèmes digestifs, mais aussi des allergies et des maladies auto-immunes qui sont très fréquentes à cette période. (Je vous recommande de lire mon article sur l’estrobolome)

La périménopause

Vous approchez de l’âge de la ménopause. Vous avez épuisé votre stock de follicules et cela signifie que vous quittez une période de stabilité hormonale et que votre organisme va devoir apprendre à fonctionner autrement.

• Vos hormones sexuelles sont à leurs niveaux les plus bas (œstrogènes, progestérone, testostérone). Cela va engendrer des signes physiques : une peau plus sèche qui marque plus facilement, une sécheresse des muqueuses, surtout vaginale, une prise de poids, des sueurs nocturnes ou des bouffées de chaleur. Le corps ne bénéficie plus des effets protecteurs des œstrogènes sur le système osseux et cardio-vasculaires
• Le ralentissement du métabolisme : un manque d’exercice physique va accélérer le déclin naturel de la masse musculaire, entrainant plus de fatigue, du brouillard cérébral
• A long terme, si vous n’y prenez pas garde et que vous ne prenez pas de bonnes habitudes les risques cardiovasculaires et articulaires sont augmentées (ostéoporose), certaines maladies chroniques.

La période de la périménopause se caractérise par un vieillissement des ovaires qui ne réagissent plus aux ordres donnés par les hormones sécrétées par l’hypophyse. Celle-ci va donc produire de grandes quantités de FSH pour les stimuler. Les ovaires ne réagissant plus bien à ces ordres, les cycles deviennent aléatoires. Il est également courant d’expérimenter des cycles sans ovulation, le stock de follicules commençant à se tarir fortement.

La ménopause

On constate  la ménopause après une absence de menstruations pendant une durée consécutive de  12 mois. La ménopause se caractérise par une cessation du travail des ovaires. Ils ne produisent plus d’ovules, et la sécrétion d’œstrogènes est quasi nulle. La nature cherchant à ce que vous ne manquiez de rien, votre organisme va chercher à faire du gras. Notamment parce que le tissu adipeux et les glandes surrénales ont la capacité à produire un peu d’œstrogènes via le phénomène de l’aromatisation. Cette notion de production hormonale par les glandes surrénales est très importante. Car si vous arrivez au moment de la ménopause fatiguée, stressée, vous souffrirez surement de désagréments importants liés à la ménopause. Si vous avez du mal à vous lever le matin, que vous ne pouvez pas quitter votre domicile sans avoir bu vos deux tasses de café et que vous avez besoin d’un petit remontant sucré en fin de matinée ou dans l’après-midi alors il y a des risques que vos surrénales soient épuisées. Ces glandes sont un peu les absorbeurs de choc du quotidien. Elles sont en lien avec la thyroïde, les ovaires et il est crucial qu’elles fonctionnent de manière optimum pour une ménopause sereine.

Les troubles liés à l’arrêt des menstruations sont variés :

• à court terme : les bouffées de chaleur, les mastoses
• à moyen terme : troubles de l’humeur, insomnie, fatigue, irritabilité, problème de concentration, prise de poids, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, sécheresse vaginale, perte de libido

La post-ménopause

C’est donc la période qui s’écoule du moment où l’on constate la ménopause, c’est-à-dire après une année sans règles jusqu’à la fin de vie. Compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie, une femme passe en moyenne un tiers de sa vie ménopausée. Il n’y a donc rien de tabou à cela et il est important de parler de cette période.

Durant cette période, le corps doit apprendre à fonctionner avec des niveaux hormonaux plus bas puisque les œstrogènes et la progestérone ne sont plus synthétisées qu’en toute petite quantité.

Cela a un impact sur la santé cardiovasculaire, mais aussi les os, et le cerveau.

Il est donc très important de procéder à un bilan cardiovasculaire dès l’âge de 50 ans et d’avoir un suivi médical régulier. D’autant plus que les symptômes de l’infarctus chez la femme sont différents de ceux des hommes et que de nombreux professionnels de santé ne les connaissent pas.

Le bilan d’ostéodensitométrie est également  important car on estime qu’une femme ménopausée sur 3 présente une ostéoporose pouvant occasionner des fractures. L’ostéoporose est favorisée par l’âge, puisque les œstrogènes ont un rôle protecteur sur l’os. Ainsi avec l’arrêt de la sécrétion des œstrogènes, les os ne sont plus aussi bien protégés. Mais d’autres facteurs tels que le manque d’activité physique, une carence en calcium ou encore des antécédents génétiques peuvent expliquer la survenue de ce risque.

Le risque de démence et d’Alzheimer : de recettes études ont mis en évidence que les hormones sexuelles sont probablement impliquées dans la survenue de la maladie d’Alzheimer, en particulier la chute des œstrogènes. D’autres études doivent être menées pour aboutir à des conclusions sérieuses mais ce qu’il faut retenir c’est que notre corps possède des récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone a de nombreux endroits dans notre organisme en particulier le cerveau. Pendant des années nous avons fonctionné avec ces deux hormones qui se trouvaient à des concentrations assez élevées dans notre organisme, et en l’espace de quelques mois notre organisme doit apprendre à fonctionner sans. Ce qui n’est pas sans conséquence.

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